jeudi 13 mars 2008

Une réponse à Valentine....

Je déteste les polars. C'est un genre parasite qui est un miroir aux préoccupations modernes: inaction proscrite, interpellations émotives gores, durée du récit minime et développement des personnages nul. Chaque polar est une question criminelle(pour ne pas dire barbare et voyeuriste) qui se répond à la fin de la narration. Les rebondissements sont de mauvais goût, généralement, et les personnages se répètent fastidieusement dans leurs réactions de l'action. On pourrait comparer un polar à une télésérie policière, les accusations véritables ne sont qu'en fin d'émission, comme les dénouements définitifs et sans rebondissements sont à la fin du livre. Quelle stérilité de pensée! Les lecteurs modernes dédaignent les développements du roman, du récit, du conte, de la légende, bref des prédécesseurs de notre littérature qui ont des portés plus vastes que le simple divertissement du polar. Prisonnier du quotidien, étouffé par le stress qui se nourrit de concentration et de quiétude, les grands classiques en pâtissent, les édifiantes littératures sont boudées, tous sont rejetés pour un isolation éphémère du quotidien. Je troquerai volontier tous mes polars contre un Ovide, contre un Georges Sand ou contre un Molière.

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