jeudi 13 mars 2008

Une réponse à Valentine....

Je déteste les polars. C'est un genre parasite qui est un miroir aux préoccupations modernes: inaction proscrite, interpellations émotives gores, durée du récit minime et développement des personnages nul. Chaque polar est une question criminelle(pour ne pas dire barbare et voyeuriste) qui se répond à la fin de la narration. Les rebondissements sont de mauvais goût, généralement, et les personnages se répètent fastidieusement dans leurs réactions de l'action. On pourrait comparer un polar à une télésérie policière, les accusations véritables ne sont qu'en fin d'émission, comme les dénouements définitifs et sans rebondissements sont à la fin du livre. Quelle stérilité de pensée! Les lecteurs modernes dédaignent les développements du roman, du récit, du conte, de la légende, bref des prédécesseurs de notre littérature qui ont des portés plus vastes que le simple divertissement du polar. Prisonnier du quotidien, étouffé par le stress qui se nourrit de concentration et de quiétude, les grands classiques en pâtissent, les édifiantes littératures sont boudées, tous sont rejetés pour un isolation éphémère du quotidien. Je troquerai volontier tous mes polars contre un Ovide, contre un Georges Sand ou contre un Molière.

Valentine et le polar ....

Le polar
Etonnant, 180 messages pour savoir ce qu'on pense du dernir Houellebecq, 10 pour les amateurs de polars। Pourquoi ? Parce que ce n'est pas une littérature "sérieuse" mais que c'est considéré comme des "romans de gare" ? C'est parfois le cas। Les auteurs de messages citent beaucoup d'auteurs américains। N'y aurait il donc de bons romans policiers qu'outre atlantique ? N'oublions pas les autres... Mon petit préféré en france : Coatmeur : roman noir plus que polar, certes, mais lisez donc "Les sirènes de minuit", "La bavure"... Grangé ? J'ai lu "Les rivières pourpres" pour faire comme tout le monde et ne pas avoir l'air bête : un bon scénario plus qu'un bon roman : personnages pas assez fouillés, postulat de départ assez invraisemblable sauf si on part sur un conte, ce qui n'est pas le cas। Je n'ai pas vu le film, mais je pense qu'il devait être agréable à voir। Les anglais(es) Elizabeth George : "Le meutre de la falaise" mélange lutte des classes, trafic de travailleurs clandestins, l'homophobie, le racisme, l'inceste, relations parents enfants, loyauté, amour, et jalousie meurtrière... Sinon Ellis Peters, Ruth Rendell... Les italiens : Camilleri, et à redécouvrir Scerbanenco। En espagne Montalban। Au Japon Edogawa Ranpoe "Petits meurtres pour tuer le temps" : l'amoralité commme mode de vie, mais chacun croyant être le seul। Dans les français toujours, Frédéric Dard n'a pas produit que des San Antonio : essayez "Les scélérats" ou "La vielle qui marchait dans la mer" : esayez de deviner la chute avant la fin। N'oublions pas Raynal, Pouy, Manchette... Allez quelques américains : Chandler, Hadley Chase (çà se laisse lire, et j'aime bien ces romans du temps de la censure puritaine : je ne serais pas obligée de les planquer quand les enfants sauront lire), Sandra Scoppetone, ... En auteurs "régionaux" bretons : essayez Michèle Corfdir : par moment on ne sait plus si c'est du policier ou du fantastique ou Françoise Mer. J'en oublie certainement, dans toutes les nationalités, d'aileurs. Pour résumer, si on se limite au "polar - roman de gare", c'est sûr, on peut très vite être lassé. poser la question en parlant de polar contient la réponse. Par contre, si on commence à parler de roman policier ou de roman noir, on peut étendre son champ d'investigation... même si il ne faut pas lire que çà, bien sûr. Valentine

lectures

Achille au pied léger। Stefano Benni
Une amitié singulièrement bouleversante et pleine de tendresse entre deux hommes singulièrement différents.Deux existences , deux vies que rien ne prédisposaient à une rencontre.Le récit d'une amitié prenante par des sentiments hors du commun.Stefano Benni,puisant dans le quotidien d'une vie monotone ,la trame d'une histoire à lire et à relire.

lectures

Lire " L'irrévolution" de Pascal Lainé।Récit d'une faillite à la fois personnelle et collective.Le narrateur s'analyse lui-même en jugeant ses partenaires à la manière d'un sociologue c'est à dire lucidement .Ses propos quoique douloureux forment un témoignage sur les deux jeunesses contempraines françaises : celle du narrateur lui-même, tout jeune professeur , intellectuel révolté et celle de ses élèves , ceux qu'on appelle la masse silencieuse. Deux jeunesses donc opposées à tout point de vue , et pourtant unies dans la même " irrévolution" que l'on devine au cours des pages.... A lire absolument.Bonne lecture donc...

quelques secondes .....

Qui a écrit ?
"A ce moment précis où, mon index frôla son petit nez, son sourire s'alluma, le soleil se leva et je fus ébloui। Oh nom de Dieu ! on ne fait rien de mieux।Comme quoi,quelques secondes intenses peuvent s'avérer plus fortes que des années de vie"।